Utilisation d'opioïdes pour la douleur: ce qu'il faut savoir

Si votre douleur est chronique et grave, votre médecin peut vous prescrire des opioïdes. Ils peuvent être addictifs - il est donc important d'en savoir plus sur ces médicaments.

Les opioïdes sont des narcotiques lourds comprenant notamment de la morphine, de l'oxycodone et de la codéine.

• Ces médicaments sont les analgésiques les plus puissants et les plus fiables.
• Ils fonctionnent en se fixant aux récepteurs opioïdes, ce qui bloque la perception de la douleur.

Malheureusement, l'utilisation de ces analgésiques est également controversée.

• Certains médecins évitent de les prescrire en raison de l'augmentation des abus dont ces substances font l'objet et des poursuites de médecins qui prescrivent ces médicaments.
• Dans la mesure où ces médicaments peuvent entraîner une accoutumance, certains patients ont peur de devenir dépendants.
• Or seul un petit sous-groupe de personnes est sujet à la dépendance, et il existe des moyens sûrs de donner des opioïdes aux gens qui en ont besoin.

Les bénéfices et les risques de ces médicaments sur le long terme sont incertains.

• Certaines données suggèrent que les opioïdes peuvent vous rendre plus sensible à la douleur, et que ces effets peuvent être de longue durée, même après que vous ayez arrêté de prendre les médicaments.
• Les médicaments peuvent également affecter l'humeur et la concentration, et peuvent causer de la constipation.
• Bien qu'il ait été mis en évidence qu'ils améliorent les scores de douleur, ils ne semblent pas améliorer la fonction. En d'autres termes, il se peut que vous vous sentiez mieux, mais que vous vous retrouviez toujours assis sur le canapé plutôt que de vous lever.

Les opioïdes ne conviennent pas au traitement de toutes les douleurs. Ils sont extrêmement efficaces dans la gestion de la douleur cancéreuse et peuvent constituer une option pour de graves douleurs arthritique, par exemple.

• Mais la recherche suggère qu'ils sont de peu d'utilité contre les douleurs de tout l'organisme ou les douleurs intestinales dans le cadre de pathologies telles que le syndrome de l'intestin irritable.
• Ils ne sont pas non plus utiles quand la souffrance psychologique s'associe à la douleur. Quand vous regardez les personnes se plaignant de trois ou de plusieurs douleurs, l'incidence du stress psychologique s'élève à un taux de 80 à 90%. Il convient qu'aucuns narcotiques ne soient administrés à ces patients.

Renseignez-vous sur les faits et discutez avec votre médecin de vos préoccupations.

• Vous avez entendu que les opioïdes (narcotiques) provoquent un phénomène d'accoutumance.
• Et il est troublant de savoir que le trafic illicite de ces médicaments est en hausse.

Mais il est possible que certaines de vos craintes relatives à ces médicaments soient sans fondement. Il est important de distinguer les faits des craintes.

Voici quelques craintes au sujet des opioïdes:

La toxicomanie est un état psychologique, dans lequel une personne a envie d'un médicament. Des recherches indiquent qu'environ 1%, seulement, des patients souffrant de douleur et utilisant des opioïdes deviennent psychologiquement dépendants.

• Néanmoins, certaines personnes deviennent physiquement dépendantes de ces médicaments et présentent des symptômes de sevrage, tels que l'agitation et l'insomnie si elles arrêtent brusquement d'en prendre.
• Dans la mesure où elles deviennent plus tolérantes à leurs effets, elles ont aussi besoin de quantités croissantes de médicament pour obtenir le même soulagement de la douleur.

Ils le peuvent.

• Les opioïdes peuvent ralentir temporairement la respiration chez les patients commençant à en prendre, et la douleur ne fait qu'exacerber cet effet.
• Les médecins résolvent le problème en commençant à traiter tout patient avec la dose minimale et en continuant à administrer au patient les doses maintenant la douleur à distance.

Une étude britannique a montré que de nombreux patients atteints de cancer pensent que le médecin a fait une croix sur eux dès lors qu'il leur prescrit de la morphine. Ils craignent également de ne plus être en mesure de fonctionner une fois qu'ils prennent le médicament.

• Mais le fait est que l'utilisation de la morphine pour la douleur peut améliorer la qualité de vie des patients, en leur permettant de mieux fonctionner que s'ils n'en avez pas.
• Son utilisation ne signifie pas nécessairement que le patient soit en train de mourir.